Il existe deux types de diabète : le diabète de type 1 et le diabète de type 2.

  • Le diabète de type 1 est dû à une absence de sécrétion d’insuline par le pancréas. Le diabète de type 1 est le moins fréquent (5 à 10% des cas) Il apparait chez le sujet jeune et son traitement repose sur l’insulinothérapie à vie.
    Pour en savoir plus sur le diabète de type 1
  • Le diabète de type 2, le plus fréquent ( plus de 90% des cas) , est favorisé par une baisse de sensibilité des cellules à l’insuline (on parle d’insulino-résistance), ce qui entraîne un besoin accru en insuline, auquel les cellules sécrétrices du pancréas finissent par ne plus pouvoir répondre.

Le diabète type 2 apparait généralement après 40 ans, sa fréquence augmente avec l’âge, et il est peut être méconnu pendant plusieurs années. Il existe une prédisposition génétique au diabète de type 2, mais qui ne peut expliquer à elle seule la survenue de la maladie. Une alimentation trop riche ou déséquilibrée, la sédentarité, le surpoids et l’obésité, augmentent le risque de développer la maladie. Il existe probablement d’autres facteurs environnementaux.
Pour en savoir plus sur le diabète de type 2

Enjeux de santé publique

 Le diabète de type 2 : une épidémie mondiale
• D’après les estimations de l’OMS, Le nombre des personnes atteintes de diabète dans la région Europe de l’OMS est passé de 33 millions en 1980 à 64 millions en 2014, dont le diabète de type 2 représente plus 90 % des cas .
Cette augmentation est en partie liée au vieillissement et l’augmentation de la population, mais l’épidémie est étroitement liée à la progression de l’obésité et de l’ensemble des facteurs de risque liés aux mode de vie (Cf. encadré) . En 20131, 4.8% de la population en France recevrait un traitement médicamenteux du diabète soit environ 3 millions de personnes. La prévalence du diabète traité est en augmentation dans les territoires déjà les plus touchés, en particulier les DOM-TOM et le nord de la France [ ], et touche plus fortement les personnes en vulnérabilité sociale.

La réduction des facteurs de risque liés au mode de vie : un enjeu mondial pour les maladies non transmissibles.

La déclaration politique des Nations Unies des 19 et 20 septembre 2011 a consacré l’engagement sur la prévention et la maîtrise des maladies non transmissibles dans une vision globale des maladies cardiovasculaires, cancers, maladies pulmonaires obstructives chroniques et diabète, et de leurs déterminants communs liés au mode de vie que sont le tabagisme, l’alimentation déséquilibrée, le manque d’activité physique et la consommation excessive d’alcool. Cette vision souligne l’enjeu d’une réduction de ces facteurs de risque pour un bénéfice multiple en santé sur ces pathologies fréquemment intriquées.

Consulter le plan OMS/Europe 2012-2016

Le diabète expose à des complications graves
Avec le temps, le diabète peut endommager le cœur, les vaisseaux sanguins, les yeux, les reins et les nerfs.
• Le diabète multiplie par 2 ou 3 le risque chez l’adulte de souffrir d’accidents cardiaques ou vasculaires cérébraux.
• Associée à une diminution du débit sanguin, la neuropathie qui touche les pieds augmente la probabilité d’apparition d’ulcères des pieds, d’infection et, au bout du compte, d’amputation des membres.
• La rétinopathie diabétique est une cause importante de cécité
• Le diabète figure parmi les principales causes d’insuffisance rénale.
L’augmentation de la prévalence du diabète, l’allongement de la durée de vie des diabétiques contribuent à augmenter le nombre de diabètes compliqués. La prise en charge du diabète représentait 7,7 milliards de dépenses pour l’assurance maladie en 2013.

Prévenir le diabète de type 2

On peut réduire le risque de diabète de survenue du type 2 : adopter une alimentation équilibrée, consommer des fruits et légumes, assurer une activité physique régulière, réduire le surpoids et l’obésité.

La réduction des risques de diabète de type 2 repose sur une combinaison d’approches au niveau des populations et des individus :
 Au niveau des populations Plusieurs programmes nationaux , inscrits dans la stratégie nationale de santé, visent à créer un environnement favorable :
  Programme national nutrition santé, pour l’alimentation équilibrée et l’activité physique ;
  Plan national santé environnement ;
  Plan Santé sport bien-être.

 Prévenir le diabète chez les personnes à haut risque.
Plusieurs expériences internationales on montré l’efficacité d’interventions sur les risques liés au mode de vie auprès de personnes à risque elevé de diabète. Le Ministère (DGS) et la CNAMTS prévoient l’ expérimentation dans certains territoires d’un programme de prévention du diabète par le repérage de personnes à risque de diabète. Le lancement est prévu en 2017.

 Un échange et transfert de bonne pratiques sur la prévention et prise en charge du diabète entre pays l’union européenne: : l’action conjointe CHRODIS (Chronic Diseases and Promoting Healthy Ageing across the Life Cycle).

Le diabète, comme cas d’étude de la prévention des maladies chroniques est l’objet d’un groupe de travail de l’action conjointe CHRODIS (Chronic Diseases and Promoting Healthy Ageing across the Life Cycle)

| Semaine de prévention du diabète

La semaine de prévention du diabète : une action de sensibilisation de la fédération française des diabétiques
Du 3 au 10 juin 2016 se déroule la 5e édition d’une action de sensibilisation portée par la fédération française des diabétiques, ses associations membres et ses partenaires en région. La semaine de prévention vise notamment à augmenter la connaissance du diabète dans la population générale, à sensibiliser les personnes à risque de diabète avec un questionnaire simple, rapide et reconnu, et à encourager les comportements préventifs de chacun. Cette action a le soutien du ministère chargé de la santé.

Évaluer son risque de diabète de type 2 : le questionnaire FINRISC|

 Diagnostiquer et traiter précocement

L’enquête nationale nutrition santé (ANSP) avait estimé que près de 20 % des cas de diabètes de type 2 chez l’adulte entre 18 et 74 ans n’était pas connus.
Le diabète réclame une surveillance médicale pour obtenir le meilleur contrôle possible du taux de sucre sanguin,(mesuré sur 3 mois d’après le taux d’hémoglobine glyquée), prévenir, du repérer et traiter précocement ses complications cardiovasculaires, rénales, ophtalolmologiques, ou podologiques. La prise en charge du diabète s’inscrit dans les lignes directrices précises.

La prise en charge du diabète de type 2 est assurée en première ligne par les médecins généralistes et réclame souvent une coopération pluri-professionnelle avec diététiciens, professionnels de l’activité physique, infirmiers et podologues. Dans certains cas le recours à un diabétologue et à d’autres médecins spécialistes peut être nécessaire.

Pour en savoir plus sur le suivi du diabète