Circulaire DGS/S6B/DSS/1A/DGAS/5C no 2006-01 du 2 janvier 2006 relative à la structuration du dispositif de réduction des risques, à la mise en place des centres daccueil et daccompagnement, à la réduction des risques pour usagers de drogues (CAARUD) et à leur financement par lassurance maladie
NOR : SANP0630016C
Références :
Article L. 3121-5 du code de la santé publique ;
Articles L. 312-1 à L. 314-13 du code de laction sociale et des familles ;
Article 50 de la loi no 2005-1579 du 19 décembre 2005 de financement de la sécurité sociale pour 2006 ;
Articles R. 311-1 à R. 311-37 du code de laction sociale et des familles ;
Articles R. 3121-33-1 à R. 3121-33-4 du code de la santé publique (décret no 2005-1606 du 19 décembre 2005 relatif aux missions des centres daccueil et daccompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues et modifiant le code de la santé publique).
Annexes :
Annexe I. - Enveloppes régionales des crédits de lassurance maladie (document no 1) ;
Annexe II. - Nomenclature des missions des CAARUD (document no 2) ;
Annexe III. - Rapport dactivité (document no 3) ;
Annexe IV. - Formulaire de recueil de données sur les usagers des CAARUD (document no 4).
Le ministre délégué à la sécurité sociale, aux personnes âgées, aux personnes handicapées et à la famille à Madame et Messieurs les préfets de région (directions régionales des affaires sanitaires et sociales [pour attribution]) ; Mesdames et Messieurs les préfets de département (directions départementales des affaires sanitaires et sociales [pour attribution]).
Cette circulaire a pour but de préciser les modalités dintégration de certaines structures de réduction des risques dans le champ des établissements médico-sociaux en tant que centres daccueil et daccompagnement à la réduction des risques (CAARUD) ainsi que les perspectives de financement de ces structures à compter du 1er janvier 2006.
I. - CONTEXTE ET MISSIONS
Reconnaissance législative
de la politique de réduction des risques
La loi du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique (art. L. 3121-5 du code de la santé publique) a, pour la première fois, permis une reconnaissance législative de la politique de réduction des risques mise en oeuvre, jusque-là, par voie de circulaire. Elle vise à définir lobjet de cette politique, à affirmer la responsabilité de lEtat dans ce domaine et à sécuriser le statut et le financement des structures intervenant dans ce champ en les inscrivant parmi les établissements médico-sociaux.
Orientation générale de la réforme
Cette réforme sinscrit dans la volonté de donner un cadre aux structures de réduction des risques après avoir conféré un cadre aux pratiques à travers le référentiel national des actions de réduction des risques publié par décret du 14 avril 2005.
Lensemble de ces textes devront vous permettre de structurer le dispositif de réduction des risques qui comprend, dune part, les structures qui seront désormais regroupées sous le terme de CAARUD et qui seront financées par lassurance maladie et, dautre part, les actions de réduction des risques, menées par des associations ne gérant pas un CAARUD, qui pourront faire lobjet dun financement par lEtat.
La structuration du dispositif a pour objectif de prévenir ou de réduire, en sadaptant aux besoins locaux, les effets négatifs liés à la consommation de stupéfiants y compris dans leur association avec dautres substances psycho-actives (alcool, médicaments...) et, ainsi, à améliorer la situation sanitaire et sociale de ces consommateurs. Elle sadresse à des personnes qui ne sont pas encore engagées dans une démarche de soins ou dont les modes de consommation ou les produits quils consomment les exposent à des risques majeurs, quils soient infectieux, accidentels, psychiatriques, etc. Une attention particulière devra être portée aux usagers les plus précarisés.
Par ailleurs, si les mesures de réduction des risques ont eu une efficacité remarquable pour réduire limpact de linfection par le VIH dans la population des toxicomanes, il apparaît quelles nont pas encore permis de maîtriser la transmission de lhépatite C au sein de cette population particulièrement exposée. Une plus grande mobilisation des professionnels de la réduction des risques est donc nécessaire. Elle doit conduire à un renforcement des messages dinformation et une incitation au dépistage et, le cas échéant, une orientation vers le dispositif de soins.
Intégration des structures de réduction des risques
dans le champ des établissements médico-sociaux
Larticle L. 3121-5 du code de la santé publique issu de la loi du 9 août 2004 précitée crée une nouvelle catégorie détablissement médico-social : les centres daccueil et daccompagnement à la réduction de risques pour usagers de drogues (CAARUD) qui relèvent du 9o de larticle L. 312-1 du code de laction sociale et des familles, au même titre que les centres spécialisés de soins aux toxicomanes (CSST) et les centres de cure ambulatoire en alcoologie (CCAA). Leurs missions, conditions et modalités de financement sont précisées par les articles R. 3121-33-1 à R. 3121-33-4 du code de la santé publique issus du décret no 2005-1606 du 19 décembre 2005.
Missions des CAARUD
Larticle R. 3121-33-1 du code de la santé publique (CSP) prévoit que les CAARUD assurent :
- laccueil collectif et individuel, linformation et le conseil personnalisé pour usagers de drogues ;
- le soutien aux usagers dans laccès aux soins ;
- le soutien aux usagers dans laccès aux droits, laccès au logement et à linsertion ou la réinsertion professionnelle ;
- la mise à disposition de matériel de prévention des infections ;
- lintervention de proximité à lextérieur du centre, en vue détablir un contact avec les usagers ;
- le développement dactions de médiation sociale.
Larticle R. 3121-33-2 du CSP précise quils ont également une mission de participation au dispositif de veille en matière de drogues et toxicomanie, à la recherche, à la prévention et à la formation sur lévolution des pratiques des usagers. Cette mission ne doit pas être considérée comme ayant un caractère obligatoire et ne constitue donc pas une condition préalable à la délivrance dune autorisation en tant que CAARUD.
Le contenu de chacune de ces missions est explicité dans le document no 3 figurant en annexe.
Structures gestionnaires
Les CAARUD peuvent être portés par des structures associatives ou des établissements publics de santé, sous réserve que ces derniers gèrent également un CSST (art. R. 3121-33-3 du CSP).
Financement des CAARUD
Larticle L. 3121-5 du CSP disposait que le financement des CAARUD relevait de lEtat. Larticle 50 de la LFSS pour 2006 prévoit le transfert de la charge de leur financement à lassurance maladie.
Afin dassurer la continuité du financement des structures avant même leur autorisation en tant que CAARUD, la LFSS pour 2006 prévoit en outre des mesures transitoires permettant leur financement dès le 1er janvier.
II. - MESURES TRANSITOIRES
Identification des structures éligibles à un financement
par lassurance maladie dès janvier 2006
La LFSS 2006 prévoit que « Dans lattente de larrêté fixant la dotation globale pour lannée 2006, les caisses dassurance maladie versent à chaque structure de réduction des risques pour usagers de drogues dont les missions correspondent à celles définies conformément à larticle L. 3121-5 du code de la santé publique et antérieurement financée par lEtat des acomptes mensuels sur la dotation globale de financement, égaux au douzième de la participation de lEtat allouée à chaque structure. Tout refus dautorisation dun centre met fin à son financement par lassurance maladie. ».
Avant la procédure dautorisation, il vous appartient donc didentifier les structures qui pourront recevoir des douzièmes provisoires à compter de janvier 2006. Vous trouverez ci-joint (document no 1) le montant des recettes limitatives provenant de lassurance maladie pour la période transitoire en 2006, évalués à partir de la dotation de lEtat pour 2004 (chap. 39-01).
Ces montants sont issus des remontées dinformations réalisées en septembre 2005 auprès de vos services. Votre attention est attirée sur le fait que les informations que vous aviez transmises dans ce cadre ne préjugent pas des douzièmes provisoires accordés. Des ajustements pourront être proposés afin de prendre en compte les évolutions quauraient pu connaître les structures. En tout état de cause, le montant total des douzièmes provisoires alloués aux structures habilitées à recevoir ces acomptes ne pourra pas excéder le montant des recettes assurance maladie rappelé dans le document no 1.
Le document no 1 comprend également à titre indicatif le montant des dépenses autorisées pour 2006 déterminé à partir de la dotation de lÉtat à laquelle sajoutent les cofinancements obtenus en 2004, et qui servira de base à la tarification dès que les établissements auront été autorisés.
Cofinancements
Votre attention est attirée sur le fait que le transfert de financement vers lassurance-maladie ne doit pas entraîner mécaniquement le retrait des cofinanceurs. Il faut insister, en particulier, sur le fait que le maintien en 2006 des cofinancements permettra de les prendre en compte dans lautorisation budgétaire au titre des dépenses autorisées.
Information des services de lassurance maladie
Il vous appartient de transmettre avant le 20 janvier 2006 à la caisse régionale dassurance maladie ainsi quaux organismes de sécurité sociale compétents pour verser les acomptes provisoires, la liste des structures concernées ainsi que, pour chacune dentre elles, les éléments financiers nécessaires. Copie de ces informations devront être transmises à la DGS dans le même temps.
III. - PROCÉDURE DAUTORISATION
Information des structures éligibles
Dès réception de la présente circulaire, il vous appartient :
- didentifier les structures susceptibles de devenir CAARUD au vu de leur capacité à remplir les conditions fixées par le décret ainsi que lensemble des obligations législatives et réglementaires sappliquant aux établissements médico-sociaux ;
- de leur faire connaître les règles relatives à la procédure dautorisation, et à la composition des dossiers de demande dautorisation telles que prévues aux articles R. 313-2 et suivants du code de laction sociale et des familles (CASF).
Il importe que les demandes dautorisation en tant que CAARUD soient déposées dans les meilleurs délais, et que les autorisations soient délivrées avant la fin de lannée 2006 sous peine dune suspension du financement provisoire par lassurance maladie. Ces dossiers sont déposés par la personne physique ou morale qui assure la gestion de la structure auprès du préfet de département.
Le dossier justificatif comprend les pièces prévues à larticle R. 313-3 du CASF. Il comprend notamment un projet détablissement qui pourra utilement faire état des stratégies mises en oeuvre pour favoriser laccès au dépistage et au traitement pour ce qui concerne le VIH mais aussi le VHC, ainsi que pour laccès au vaccin contre lhépatite B compte tenu des enjeux actuels dans la population concernée.
Par ailleurs, les outils de réduction des risques doivent être choisis sur des preuves scientifiques defficacité, lesquelles doivent être la référence principale pour sélectionner et maintenir les meilleures actions à mener. A cet égard, il est rappelé quen létat actuel des connaissances, lanalyse comparative coût-bénéfices-risques du « kit sniff » (ou « straw bag ») ne permet pas de démontrer lefficacité de cet outil à légard notamment du VHC.
Les modèles de documents prévus pour la présentation de certains éléments du dossier financier sont prévus par larrêté du 3 décembre 2003 fixant le modèle de documents prévus au 4o du I de larticle 3 du décret no 2003-1135 du 26 novembre 2003 relatif aux modalités dautorisation, de création et de transformation ou dextension des établissements ou services sociaux et médico-sociaux.
Ouverture dune période de dépôt de dossier
Au cours du 1er trimestre 2006, vous ouvrirez, par arrêté du préfet de région une période de dépôt de dossier conformément à larticle R. 313-6 du CASF, en tenant compte des délais nécessaires aux éventuelles adaptations du dispositif.
Examen des demandes
Les choix effectués doivent permettre une optimisation de loffre au regard des besoins sur un territoire donné. Il vous appartiendra à ce titre de vérifier la viabilité des projets qui vous sont soumis, et de proposer les rapprochements afin de mutualiser les moyens. Les structures atteignant un seuil critique de fonctionnement pourront être privilégiées, le cas échéant, dans le cadre de regroupements.
Sagissant dun dispositif en construction, il pourra être justifié de retenir les demandes des structures qui, même si elles ne remplissent pas lensemble des conditions au moment de la demande dautorisation, sengagent à se mettre en conformité dans un délai raisonnable. Ce délai ne pourra en tout état de cause, être supérieur à trois années, ce qui correspond à la durée de leur première autorisation. Il vous appartient, si vous le jugez utile, de formuler des recommandations en en ce sens.
Des conventions entre un CAARUD et un autre organisme peuvent être conclues dès lors quelles nont pas pour objet la réalisation dune mission fondamentale du CAARUD. Cela pourrait en effet conduire à un émiettement du dispositif. Par ailleurs, conformément à larticle R. 314-60 du CASF, létablissement doit être en mesure de tenir à disposition des autorités de tarification (DDASS) toute information sur la nature de lactivité et lemploi des moyens affectés.
Contraintes budgétaires
Il est rappelé que, pour chaque région, le montant des recettes assurance maladie doit être compatible avec les montants figurant dans la colonne « recettes assurance maladie » du document no 1.
Procédures dautorisation et de consultation
de la section sociale du CROSMS
Les dossiers seront présentés devant la section sociale du CROSMS selon la procédure habituelle en vigueur pour les structures médico-sociales. Les décisions expresses dautorisation ou de rejet doivent être notifiées aux demandeurs des autorisations et publiées au recueil des actes administratifs (art. R. 313-18 du CASF) dans les meilleurs délais.
Nous attirons votre attention sur le fait que la LFSS pour 2006 prévoit quà titre transitoire la première autorisation délivrée aux CAARUD est valable pour trois ans.
Visite de conformité
Il convient que chaque structure détentrice dune autorisation saisisse la DDASS de son ressort pour que soit procédé à la visite de conformité. La liste des pièces du dossier à fournir est fixée à larticle D. 313-12 du CASF. La visite est, ensuite, effectuée avec le concours dun représentant de la caisse régionale dassurance maladie et de léchelon régional du service médical de lassurance maladie sagissant détablissements financés par lassurance maladie.
Transmission aux caisses des décisions
dautorisation budgétaire
Dès que les dotations des structures auront été arrêtées et une fois les autorisations délivrées, la DDASS doit transmettre à la caisse régionale dassurance maladie ainsi quaux organismes de sécurité sociale compétents pour verser le tarif :
- les décisions dautorisation budgétaire ;
- la liste des structures autorisées ;
- les éléments financiers nécessaires pour chaque structure.
La nouvelle tarification des CAARUD sous forme dune dotation globale de fonctionnement versée par lassurance maladie par douzièmes et dans les conditions prévues aux articles R. 314-106 et suivants du CASF, pourra alors entrer en vigueur.
IV. - SUIVI ET ÉVOLUTION DU DISPOSITIF
Rapport dactivité
Le modèle du rapport dactivité ci-joint (document no 3), dont la publication relève dun arrêté en cours de signature, est destiné à être joint au compte administratif à la clôture de chaque exercice (art. R. 314-49 et R. 314-50 du CASF). Ce document est transmis par chaque établissement à lautorité de tarification avant le 30 avril de lannée qui suit lexercice.
Pour lannée 2006, ce rapport couvrira la période comprise entre la date dautorisation, délivrée à la structure, et le 31 décembre de cette même année. La date dautorisation devra donc figurer sur le rapport dactivité. Il vous est demandé de bien vouloir retourner ce document dûment rempli, à la DGS/bureau 6B avant le 15 mai 2007. Lensemble des documents sera, ensuite, transmis à lObservatoire français des drogues et toxicomanies (OFDT), chargé de son exploitation. La synthèse annuelle, rédigée conjointement par lOFDT et la DGS, sera disponible en 2008 sur le site Internet de lOFDT (www.ofdt.fr).
Recueil de données relatives aux usagers des CAARUD
(document no 4)
Le éléments recueillis dans ce formulaire dont un exemplaire type se trouve en annexe, portent sur les personnes accueillies dans les CAARUD. Ces données permettront de disposer dindicateurs de suivi du nombre et des caractéristiques des consommateurs de drogues pris en charge. Recueillies sur une semaine donnée, ces informations doivent contribuer à mieux adapter les réponses des professionnels et des pouvoirs publics aux besoins et attentes de cette population en difficulté.
Le questionnaire doit être rempli tous les deux ans. Pour tenir compte de la première période dautorisation, qui est de trois ans, limprimé sera rempli au cours dune semaine de novembre 2006, puis de novembre 2008. Il doit être retourné à lOFDT à ladresse suivante : OFDT, enquête CAARUD, 3, avenue du Stade-de-France, 93218 Saint-Denis - La Plaine Cedex.
Evolution du dispositif
Afin dassurer le suivi du dispositif et son évolution, il vous est demandé dadresser à la DGS :
- pour le 15 mars 2006, une estimation des besoins financiers nécessaires à ladaptation des structures pour les trois années à venir ainsi que lestimation précise des besoins 2007 notamment au regard des cofinancements ;
- fin 2006, la liste des structures autorisées.
Nos services se tiennent à votre disposition pour tout renseignement complémentaire. Vous pouvez, en particulier, contacter, à la DGS, le bureau des pratiques addictives :
Christelle Lemieux, tél. : 01-40-56-40-47 ; courriel : christelle.lemieux@sante.gouv.fr ; télécopie : 01-40-56-40-44.
Pascale Redon, tél. : 01-40-56-64-78 ; courriel : pascale.redon@sante.gouv.fr ; télécopie : 01-40-56-40-44.
Le sous-directeur de la sous-direction santé et société, B. Basset |
Le sous-directeur du financement du système de soins, J.-P. Vinquant |
Le directeur général de laction sociale, J.-J. Trégoat |
DOCUMENT No 1
Montant des dotations régionales
destinées au fonctionnement des CAARUD pour 2006
RÉGION | RECETTES assurance-maladie |
DÉPENSES autorisées médico-sociales |
---|---|---|
Alsace | 584 403,72 | 829 781,45 |
Aquitaine | 684 135,32 | 764 519,81 |
Auvergne | 194 359,44 | 288 725,02 |
Basse-Normandie | 13 514,39 | 31 353,38 |
Bourgogne | 57 210,91 | 69 141,42 |
Bretagne | 172 227,56 | 290 217,18 |
Centre | 108 709,75 | 370 883,49 |
Champagne-Ardenne | 122 989,95 | 157 676,88 |
Corse | 0,00 | 0,00 |
Franche-Comté | 47 304,87 | 68 277,05 |
Haute-Normandie | 323 424,56 | 408 873,34 |
Ile-de-France | 5 385 803,05 | 6 989 160,10 |
Languedoc-Roussillon | 1 170 145,19 | 1 659 638,17 |
Limousin | 0,00 | 0,00 |
Lorraine | 295 521,85 | 461 038,88 |
Midi-Pyrénées | 637 645,82 | 775 746,66 |
Nord - Pas-de-Calais | 762 396,25 | 1 483 864,85 |
PACA | 2 509 918,50 | 3 442 726,73 |
Pays de la Loire | 206 824,21 | 277 076,51 |
Picardie | 386 472,79 | 531 307,40 |
Poitou-Charentes | 106 313,20 | 225 894,82 |
Rhône-Alpes | 889 366,64 | 1 360 704,39 |
971 Guadeloupe | 0,00 | 0,00 |
972 Martinique | 39 552,11 | 53 066,50 |
973 Guyane | 160 374,36 | 305 254,92 |
974 Réunion | 41 385,56 | 109 369,25 |
Total | 14 900 000,00 | 20 954 298,22 |
DOCUMENT No 2
Nomenclature des activités RDR en CAARUD (selon les missions du décret)
MISSIONS | ACTIVITÉS | LIEU OU NIVEAU de prestations |
PRINCIPES fondateurs RDR |
---|---|---|---|
Accueil | Recevoir dans des lieux fixes à des horaires connus et réguliers et / ou Recevoir dans des lieux mobiles |
De jour et/ou de nuit Antennes mobiles, bus, Interventions en milieux festifs, culturels et sportifs |
Accueil sans préalable des usagers dans létat où ils se présentent et responsabilisation de lusager en tant quacteur du maintien de sa santé (Etablir et entretenir un lien avec lusager) |
Soins | Proposer des soins de santé de premier niveau, y compris léducation sanitaire et le conseil | Sur place | Les besoins fondamentaux en matière de santé doivent être correctement couverts (hygiène, soins) |
Accompagner ou orienter lusager vers le système de soins spécialisés ou non | Vers : CSST, Hôpital et CDAG, Gynéco.Obst./PMI, Soins dentaires, Médecine de ville, Psychologue/Psychiatre, Réseau de pharmaciens |
Prévention des maladies infectieuses | |
Droits sociaux | Informer sur les droits sociaux Accompagner et organiser le relais avec les collectivités territoriales (soutien aux démarches administratives) |
Sur place, les travailleurs sociaux informent les usagers sur leurs droits (et responsabilités) Ils orientent ou accompagnent dans les démarches vis-à-vis des administrations en charges de la protection sociale (assurance maladie, mairie, département) |
Accès aux services sociaux doit être assuré pour toute personne : couverture sanitaire et sociale, logement, travail... |
Contact | Pouvoir repérer et rencontrer les usagers dans les lieux où ils se trouvent (soins, éducation sanitaire, conseil) | Equipes de rue Equipes mobiles Interventions en milieux festifs, culturels et sportifs |
Faciliter la rencontre et favoriser une prise en charge adaptée aux besoins de chaque usager |
Matériel de prévention | Permettre laccès aux outils et aux trousses de prévention. Développer et diffuser des messages de prévention Gestion des déchets à risques infectieux |
Programmes déchange de seringues, distributeurs automatiques, pharmacies, lieux de rencontre | Prévention des risques infectieux Adaptation des outils aux nouveaux usages |
Médiation | Servir de relais avec les autorités locales et les riverains Participer/animer les rencontres avec les professionnels médico-sanitaires |
Communes, quartiers, voisinage Services sanitaires et sociaux Services de police et administration judiciaire Réseaux de soins (médecins, pharmaciens) |
Acceptation et insertion des usagers dans la vie locale |
Mission ne conditionnant pas lautorisation en CAARUD | |||
Alerte | Informer sur les nouveaux usages les autorités Transmettre les messages dalerte auprès de lusager Sensibilisation et éducation à la santé de groupes dusagers Connaissance des usages et produits (TREND) |
Lieux de contact et daccueil de lusager Réunions dusagers (femmes, sortants de prison, malades du sida ou hépatites...) |
Adaptation du dispositif aux nouveaux usages et nouveaux produits et action de sensibilisation auprès de groupes cibles Alerte sur les phénomènes émergents |